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27 septembre, 21

Articles d'experts

La chapelle des Sœurs dominicaines de Vence

C'est l'histoire d'une jeune femme, Monique Bourgeois, dont la vie a changé après avoir rencontré un célèbre peintre, Henri Matisse, et rejoint l'ordre dominicain quelques années plus tard.

Matisse a décoré la chapelle des moniales dominicaines de Vence, l'ordre dans lequel son modèle Monique Bourgeois est entré.

Monique Bourgeois

Fille d'un officier militaire, elle est née en 1921 à Fontainebleau et a été attirée par le dessin dès son plus jeune âge, même si en fait, comme elle l'a avoué un jour à Matisse, elle était encore plus fascinée par la couleur. Le peintre l'a très bien compris, car il préférait les éclairs de couleur aux traits finis.

Cependant, l'occupation allemande de la France contrarie la vocation artistique de la jeune femme. Un autre lui est venu vocationElle était infirmière et a eu l'occasion d'aider son père. maladequi est décédé dans la ville de Vence, près de Nice.

Monique doit alors subvenir aux besoins de sa famille et trouve un emploi pour s'occuper le soir de Matisse, âgé de 73 ans, dans un hôtel de Nice. De longues conversations sur le dessin et la peinture ont conduit l'artiste à proposer à la jeune fille de devenir son modèle.

Cela a donné lieu à des œuvres telles que L'idole o La robe verte et les orangesdans laquelle une tunique grecque blanche s'harmonise avec les cheveux noirs de Monique. À une occasion, le modèle s'est permis d'observer que les traits ne correspondaient pas à la réalité, mais Matisse a répondu qu'à cette fin, la photographie.

En 1944, Monique a surpris le peintre Henry Matisse avec sa décision de devenir dominicaine.

En 1944, Monique surprend le peintre par sa décision de devenir dominicaine.

Sœur Jacques Marie

En 1944, Monique surprend le peintre par sa décision de devenir dominicaine. Peu de temps après, elle devait être affectée au couvent de Vence. Matisse, qui se dit agnostique, tente de la dissuader, mais en vain. S'ensuit une correspondance entre les deux, dans laquelle le peintre exprime son respect pour son choix.

Ils se retrouveront lorsqu'elle deviendra Sœur Jacques Marie et reprendra son travail d'infirmière. En 1947, la religieuse a dit à Matisse que la chapelle qu'ils avaient était un vieux garage. Il serait nécessaire d'en construire un nouveau et, étonnamment, l'artiste, qui estimait ne pas avoir les moyens d'en construire un nouveau, n'était pas intéressé. "appelé par le destin".Il a répondu qu'il s'occuperait lui-même de tous les détails : non seulement les vitraux, mais aussi l'ameublement et les vêtements liturgiques.

Après avoir dessiné les plans, Matisse a passé quatre ans à construire une chapelle avec un toit bleu et blanc couronné d'une croix en fer forgé.

La chapelle de Vence

Pendant la construction, Matisse et Sœur Jacques Marie ont discuté du sens d'une œuvre que beaucoup ne comprendraient pas, la jugeant trop sobre et moderniste.

Pour commencer, les stations du chemin de croix ne sont pas présentées séparément, mais comme un seul ensemble. Ce ne sont que des silhouettes en noir dans lesquelles aucune peine n'est épargnée pour montrer la violence des événements, car, selon Matisse, c'est un drame, le drame le plus profond de l'humanité, qui se déroule à grande vitesse.

À droite de l'autel se trouve une autre fresque avec une énorme figure de Saint Dominique dans son habit incomparable, bien que son visage soit dépourvu de traits. Ce détail caractérise également la fresque de Notre Dame et l'Enfant sur un autre mur. Matisse pensait qu'un signe suffisait pour évoquer un visage. Le reste devait être laissé à l'imagination.

Ce n'est pas frappant aujourd'hui, mais en 1951, l'année de l'inauguration, l'autel se trouvait à un endroit central, face aux fidèles. Mais ce sont les vitraux, en trois couleurs, qui constituent le point fort de l'œuvre de Matisse.

La couleur verte évoque la végétation ; le bleu, la mer et le ciel ; et le jaune, opaque, est la représentation du soleil, l'image de Dieu qui ne peut être vue avec les yeux.

Chapelle du Rosaire à Vence - Henry Matisse

La chapelle du Rosaire à Vence, France (1950). Considéré comme la dernière œuvre d'Henri Matisse. Il reflète le dépassement et la sublimation que l'être humain peut atteindre malgré l'adversité. 

Marie-Alain Couturier

La sœur a suivi de très près les travaux de la chapelle, mais il ne faut pas oublier les conseils du Père Marie-Alain Couturier, un dominicain passionné d'art, qui a travaillé avec de grands artistes comme Léger et Chagall. Il avait l'habitude de dire : "Il vaut mieux s'adresser à des génies sans foi qu'à des croyants sans talent.

Matisse s'en est inspiré pour peindre Saint Dominique.

Avec la collaboration de :

Antonio R. Rubio Plo
Diplômé en histoire et en droit
Écrivain et analyste international
@blogculturayfe / @arubioplo

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