Ndangi William Raphael Kamunde est un séminariste dans le diocèse de Tombura-Yambio au Sud-Soudan.
"Ma paroisse compte deux prêtres et 15 séminaristes.
J'aime beaucoup notre cathédrale, qui comporte un grand bâtiment pour vénérer le Seigneur et un petit sanctuaire où repose le corps de l'évêque Gasi Abangite, un lieu très populaire pour les fidèles de toute la région. Comme nous avons des tribus de différentes langues, nous avons également des messes dans ces mêmes langues : anglais, arabe et zande, qui est la langue locale. Dans tout le diocèse, nous avons un nombre de prêtres d'environ 37, dont certains sont missionnaires.
Il y a beaucoup de choses dont l'église a besoin dans notre pays, par exemple la construction d'églises matérielles, l'infrastructure, c'est-à-dire des lieux pour célébrer la messe, pour accueillir des réunions de jeunes, des fidèles, des équipes d'animation pastorale, la catéchèse, etc.
En outre, une bonne formation est nécessaire pour mener à bien toutes les activités, notamment pour former les jeunes à prendre l'éducation au sérieux, pour leur apprendre à se protéger du VIH et d'autres maladies sexuelles très graves pour nous en Afrique, mais aussi pour mettre en œuvre leur créativité et les soutenir dans le système éducatif parfois défaillant.
Je pense toujours que les disciples de Jésus ne s'étaient jamais attendus à être des disciples de Dieu lui-même, mais le Seigneur Jésus les a appelés, et ainsi ils se sont retrouvés appelés par Dieu lui-même. J'ai commencé à ressentir ma vocation lorsque j'étais en sixième année en tant qu'enfant de chœur, ce que j'ai fait pendant environ trois ans. Ensuite, j'ai été envoyé au petit séminaire où j'ai passé quatre ans et de là, j'ai été envoyé à la formation propédeutique pendant un an.
Ma vocation est sûrement née parce que j'ai été inspiré par les animateurs de la paroisse, les prêtres et la façon dont les séminaristes se comportaient, alors j'ai voulu être comme eux ; mais surtout parce que j'ai réalisé que Jésus, le Fils de Dieu et Dieu fait chair, est mort pour mes péchés, alors je me suis dit : pourquoi ne pas aussi donner ma vie pour sauver son peuple, afin qu'il puisse voir son royaume ?
Je suis très heureux de me former à Rome, cela me donne de l'espoir de pouvoir rencontrer différentes pensées sur l'évangélisation et l'influence qu'un chrétien peut avoir dans son environnement. De plus, étudier ici m'ouvre l'esprit pour comprendre vraiment ce que signifie être prêtre, ainsi que pour dialoguer avec des personnes différentes, voir de nouvelles choses, vivre une nouvelle vie, dans un nouvel environnement ; et étudier avec des garçons qui viennent du monde entier.
Je pense que plus de gens, plus de séminaristes dans mon diocèse et dans mon pays feraient bien de vivre cette même expérience que j'ai eu la possibilité de vivre.
Et surtout, le fait de devoir apprendre une nouvelle langue, même en priant avec d'autres, me fait respirer l'universalité de l'Église".
