Dans l'introduction de son discoursleur a dit que "Il est beau d'appartenir à une Église formée par l'histoire de différents visages, qui trouvent leur harmonie dans l'unique visage de Jésus".. S'inspirant de la géographie et de la culture du pays, leur a parlé de l'eau qui irrigue et féconde tant de régions désertiques. Une belle image de la vie chrétienne comme fruit de la foi et de l'Esprit Saint :
"Notre humanité émerge à la surface, décharnée par de nombreuses fragilités, des peurs, des défis à relever, des maux personnels et sociaux de toutes sortes ; mais au fond de l'âme, au plus profond du cœur, l'eau douce de l'Esprit coule sereinement et silencieusement, arrosant nos déserts, revigorant ce qui menace de se dessécher, lavant ce qui nous avilit, étanchant notre soif de bonheur.
Et elle renouvelle toujours la vie. C'est l'eau vive dont parle Jésus, c'est la source de vie nouvelle qu'il nous promet : le don de l'Esprit Saint, la présence tendre, aimante et revitalisante de Dieu en nous.
Le pape François.
Dans un deuxième temps, le pape se tourne vers une scène de l'Évangile selon Jean. Jésus est dans le temple de Jérusalem. La fête des Tabernacles est célébrée, lorsque le peuple bénit Dieu, le remerciant pour le don de la terre et des récoltes et se souvenant de l'Alliance. Le rite le plus important de cette fête était celui où le grand prêtre prenait l'eau de la piscine de Siloé et la versait à l'extérieur des murs de la ville, au milieu des chants jubilatoires du peuple, pour exprimer qu'une grande bénédiction coulerait de Jérusalem vers tous les peuples (cf. Ps 87,7 et surtout Ez 47,1-12).
Dans ce contexte, Jésus, debout, s'écrie : "Que celui qui a soif vienne à moi et vive, et de son ventre couleront des fleuves d'eau vive". (Jn 7, 37-38). L'évangéliste dit qu'il faisait référence au Saint-Esprit que les chrétiens recevraient en Pentecôte. Et Francis observe : "Jésus meurt sur la croix. À ce moment-là, ce n'est plus du temple de pierres, mais du côté ouvert du Christ que coulera l'eau de la vie nouvelle, l'eau vivifiante de l'Esprit Saint, destinée à régénérer toute l'humanité, en la libérant du péché et de la mort".
Le pape François se rend dans le royaume musulman de Bahreïn. Source VaticansNews.
Par la suite, le pape évoque trois grands dons qui viennent avec la grâce de l'Esprit Saint, et nous demande d'accueillir et de vivre : la joie, l'unité et la " prophétie ".
Tout d'abord, le Saint-Esprit est une source de joie. Elle s'accompagne de la certitude de ne jamais être seul, parce qu'il nous accompagne, nous console et nous soutient dans les difficultés ; il nous encourage à réaliser nos plus grands désirs et nous ouvre à l'émerveillement devant la beauté de la vie. Le successeur de Pierre observe qu'il ne s'agit pas d'une émotion passagère. Il s'agit encore moins d'une joie consumériste et individualiste, présente dans certaines expériences culturelles d'aujourd'hui.
Au contraire, la joie qui vient de l'Esprit Saint vient de ce que, lorsque nous sommes unis à Dieu, même au milieu de nos travaux et de nos "nuits sombres", nous pouvons tout affronter, même la douleur, le chagrin et la mort.
Et la meilleure façon de préserver et de multiplier cette joie", dit François, "c'est de la donner. De la EucharistieNous pouvons et devons répandre cette joie, notamment auprès des jeunes, des familles et des vocations, avec enthousiasme et créativité.
Deuxièmement, le Saint-Esprit est la source de l'unité parce qu'elle fait de nous des enfants de Dieu le Père (cf. Rm 8,15-16) et donc des frères et sœurs les uns pour les autres. C'est pourquoi l'égoïsme, les divisions et les querelles entre nous n'ont pas de sens. L'Esprit Saint - souligne le pape - inaugure l'unique langage de l'amour, fait tomber les barrières de la méfiance et de la haine et crée des espaces d'accueil et de dialogue.
Elle nous libère de la peur et nous donne le courage d'aller à la rencontre des autres avec la force désarmante de la miséricorde. L'Esprit est capable de forger l'unité non pas dans l'uniformité mais dans l'harmonie.La ville est un lieu de grande diversité de personnes, de races et de cultures.
Et, souligne Francis, "C'est la force de la communauté chrétienne, le premier témoignage que nous pouvons donner au monde (...) Vivons la fraternité entre nous (...), en valorisant les charismes de tous"..
Enfin, le Saint-Esprit est la source de la prophétie. Dans l'histoire du salut, nous trouvons de nombreux prophètes que Dieu appelle, consacre et envoie comme témoins et interprètes de ce qu'Il veut dire au peuple. Les paroles des prophètes sont souvent pénétrantes. Ainsi, souligne Francis, ils Ils "appellent par leur nom les projets du mal qui se nichent dans le cœur des gens, remettent en cause les fausses sécurités humaines et religieuses et appellent à la conversion".
Eh bien, tous les chrétiens ont ceci vocation prophétique. Depuis le baptêmeLe Saint-Esprit a fait de nous des prophètes. "Et en tant que tels, nous ne pouvons pas prétendre que nous ne voyons pas les œuvres du mal, nous ne pouvons pas prétendre que nous ne voyons pas les œuvres du mal, nous ne pouvons pas rester dans une vie tranquille pour ne pas nous salir les mains".
Au contraire," ajoute-t-il Tout chrétien doit tôt ou tard s'impliquer dans les problèmes des autres, témoigner, apporter la lumière du message de l'Évangile, la pratique des béatitudes dans les situations quotidiennes, qui nous conduisent à rechercher l'amour, la justice et la paix, et à rejeter toute forme d'égoïsme, de violence et de dégradation.
Il donne l'exemple de l'attention portée aux prisonniers et à leurs besoins. "Car c'est dans le traitement des plus petits (cf. Mt 25, 40) que se trouve la mesure de la dignité et de l'espoir d'une société"..
En bref, et c'est le message de François, Les chrétiens sont appelés - également en période de conflit - à apporter la joie, à promouvoir l'unité, à apporter la paix, à apporter la paix au monde. (à commencer par l'Église) et à s'impliquer dans ce qui ne va pas dans la société. Pour tout cela, nous avons la lumière et la force de la grâce qui vient de l'Esprit Saint.
Fruit du don de soi du Christ, l'Esprit fait de nous des enfants de Dieu et des frères et sœurs entre nous, afin que nous puissions diffuser dans le monde entier le message de l'Évangile, qui est une bonne nouvelle pour tous, tout en nous invitant à œuvrer pour le bien de tous.
M. Ramiro Pellitero IglesiasProfesseur de théologie pastorale à la faculté de théologie de l'université de Navarre.
Publié dans Église et nouvelle évangélisation.