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11 septembre, 24

Chiara Lubich y el Jesús de la cuarta palabra

Le centenaire de la naissance de Chiara Lubich est une bonne occasion de s'intéresser de plus près à l'une des grandes représentantes de la spiritualité contemporaine, une mystique pour notre temps.

Chiara est une référence indispensable en ces temps difficiles où de nombreux chrétiens se sentent découragés parce qu'ils sont une minorité au milieu d'une société plurielle et complexe, qui semble vivre le dos à Dieu.

L'importance des textes de Chiara

Ces chrétiens se sentent abandonnés et nostalgiques d'un temps passé, prétendument idyllique, qu'ils n'ont pas vécu. Ils sont envahis par la tristesse et ressemblent à la femme courbée de l'Évangile (Lc 13, 10-17), incapable de lever la tête vers le ciel. Ces chrétiens, qui ont besoin de retrouver leur la joie que le Christ nous apporteIl serait bon qu'ils approfondissent et méditent les textes de Chiara, une femme toujours attentive aux inspirations de l'Esprit Saint. Elle savait très bien que la force du chrétien est toujours empruntée, car notre faiblesse devient force en Christ.

Chiara et la figure du Christ

L'un de mes textes préférés de Chiara Lubich est un article écrit pour l'agence Zenit à l'occasion du Vendredi saint 2000. Elle avait quatre-vingts ans à l'époque, mais elle aurait pu l'écrire au début de son voyage spirituel, car nous trouvons ici l'un des traits les plus caractéristiques de sa spiritualité : méditation sur Jésus abandonné.

Contrairement aux attentes des chrétiens attachés à une prétendue sécurité vécue à d'autres époques, Chiara présente la figure d'un Christ dépouillé de sa divinité sur la croix pour s'unir encore plus à l'homme, pour faire l'expérience de l'angoisse et de l'impuissance de l'être humain à certains moments de sa vie. C'est le sens de la quatrième parole prononcée sur la croix : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" (Mt 27, 47).

Chiara Lubich

Chiara et les blessés de la vie

J'ai lu un jour une explication qui ne m'a pas du tout convaincu : Jésus avait commencé à prier un psaume contenant ces mots et son épuisement l'a empêché de poursuivre sa prière. Il est possible que Jésus ait été en train de prier ce psaume, mais le fait est que ses paroles expriment clairement ce qu'il ressentait à ce moment-là. Pendant des siècles, on n'a pas accordé suffisamment d'attention à ce quatrième mot, peut-être parce que certains l'imaginaient comme une question sans réponse.

En cambio, los creyentes sabemos, tal y como recuerda Chiara, que el Padre resucitó y ensalzó a su Hijo para siempre. Sobre este particular, señala además: “En Él, el amor estaba anulado, la luz apagada, la sabiduría callada. Estábamos separados del Padre. Era necesario que el Hijo, en el que todos nos encontrábamos, probara la separación del Padre. Tenia que experimentar el abandono de Dios para que nosotros no nos sintiéramos más abandonados”.

L'espoir aux pieds du Christ

Chiara voit dans ce Jésus qui crie son abandon de nombreuses personnes qui souffrent physiquement, comme les aveugles, les muets ou les sourds, mais elle voit aussi ceux qui souffrent en esprit : les désillusionnés, les trahis, les peureux, les timides, les désorientés... Ces derniers sont les blessés de la vie, une expression parfois utilisée par saint Jean-Paul II, et que j'ai vue il y a peu comme enseigne d'un rayon dans une librairie de Lourdes. Je pense que les malades de l'esprit sont beaucoup plus nombreux que les autres, car dans une société peu solidaire, il y a d'innombrables personnes qui vivent dans la solitude et l'impuissance.

Jésus est abandonné en eux, car, comme le dit Chiara : "Jésus est abandonné en eux.Nous pouvons Le voir dans chaque frère qui souffre. En nous approchant de ceux qui lui ressemblent, nous pouvons leur parler de Jésus abandonné.".

On a vendu aux personnes atteintes l'idée que leur vie est un échec et que rien ne vaut la peine. Mais Jésus a souffert beaucoup plus qu'eux tous. Chiara nous rappelle que derrière tous les aspects douloureux de la vie, il y a le visage du Christ. Nous pourrions ajouter qu'il s'agit d'un visage concret avec une identité, même s'il a des représentations très variées, et si son visage est reconnaissable, il doit en être de même pour celui de nos frères et sœurs car, comme le souligne Chiara, chacun d'entre eux est Lui.

C'est notre tâche de transformer la douleur en amour, une tâche qui semble humainement impossible, mais qui sera rendue possible par la force et les autres dons de l'Esprit du Christ..

 
 

chiara lubich et juan paul segundo 1

La idea de Juan XXIII sobre la Iglesia como signo e instrumento de unidad, que fuera el alma del Concilio Vaticano II, tuvo una singular sintonía con el carisma de Chiara Lubich

Chiara et sa vision de la jeunesse

La evocación del abandono de Cristo crucificado me lleva a relacionar a Chiara con Olivier Clément, un conocido teólogo ortodoxo francés. Ambos sentían una gran admiración por el patriarca Atenágoras y mantuvieron algunos encuentros personales de los que dejaron constancia en sus escritos. Ante las tormentas político-sociales de la época, como el mayo del 68, Atenágoras no es pesimista ni tiene nostalgia de un pasado supuestamente mejor, y asegura a Clément que esos jóvenes contestatarios le inspiran compasión.

Aunque no se den cuenta, son jóvenes completamente abandonados y su grito no deja de ser un grito de huérfanos. El patriarca, un gran experto en humanidad, ve la revuelta estudiantil como una llamada de auxilio. Por su parte, Clément subraya que, pese al aparente triunfo del nihilismo, existe un gran vacío en un movimiento de protesta que se proclama heredero de Marx, Nietzsche y Freud.

"A diferencia de la economía consumista, basada en una cultura del tener, la economía de comunión es la economía del dar …." Chiara Lubich.

Un œcuménisme chrétien authentique

Creen, como tantos otros, en la transformación de las estructuras, o a lo mejor ni siquiera en eso, aunque no se dan cuenta de que la única revolución creativa en la historia es la que nace de la transformación de los corazones. Por su parte, Chiara Lubich, testigo de una época turbulenta en la que Cristo es nuevamente abandonado y sustituido por utopías sin esperanza, encuentra en Atenágoras el corazón de un padre, un espíritu juvenil lleno de fe y esperanza.

No le califica de hermano separado, una expresión muy frecuente en la época del posconcilio, pues tiene el convencimiento de pertenecer a una misma casa, a una misma familia. Este es el auténtico ecumenismo, en el que las diferencias han perdido su color gracias al sol de la caridad. Tanto es así que el grito de Jesús abandonado en la cruz está necesariamente dirigido a todos los cristianos sin excepción. El encuentro con Jesús abandonado, presente en tantos hermanos a los que no podemos dejar solos, es un buen ejemplo de ecumenismo.


Antonio R. Rubio PloDiplômé en histoire et en droit. Écrivain et analyste international.
@blogculturayfe / @arubioplo