Soins palliatifs, euthanasie... Que pensent les gens de la mort aujourd'hui ? Parler de la mort n'est pas politiquement correct dans notre culture, car nous la considérons comme quelque chose d'étranger à la vie, comme si elle n'arrivait que par malchance.
En réalité, la mort survient à tout moment de la vie, même pendant l'enfance. La mort d'un être cher entraîne une douleur et un chagrin immenses dus à la séparation physique de cette personne si importante pour nous. Il s'agit d'un chagrin pour la personne décédée, mais aussi d'un chagrin pour nous, qui sommes privés de sa présence.
La maladie se termine par la proximité d'une mort irrémédiable. Elle se caractérise par la "douleur globale ou totale" du mourant. Il souffre de douleurs physiques, psychologiques, spirituelles et sociales.
C'est mettre fin à la vie d'un personne malade. Le fait de provoquer intentionnellement la mort d'une personne souffrant d'une maladie avancée, chronique ou terminale. Cette mort peut être causée par une action ou une omission.
Les médecins sont peinés de voir comment l'euthanasie est introduite dans les sociétés dites avancées afin de débarrasser la société des personnes gênantes qui génèrent des coûts pour l'État.
En même temps, nous sommes heureux de constater que là où les soins palliatifs et les soins à domicile ont été introduits, les patients et leurs familles font preuve d'une profonde gratitude.
En Espagne, les soins palliatifs ont été mis en place ces dernières années, mais il est urgent de les développer de manière plus large et plus homogène dans l'ensemble du pays.
Les partisans de la loi sur l'euthanasie ont recours à des campagnes et à des mobilisations pour susciter l'émotion des gens et tenter de montrer qu'il n'est pas possible de "faire autrement".
Elles sont fondées sur l'autonomie de l'individu, s'il le souhaite. Une autonomie qui, dans la pratique, n'existe pas, car Nous sommes tous par définition vulnérables et dépendants. Et d'une manière très spéciale, dans les derniers moments de la vie, nous sommes tous vulnérables..
Heureusement, l'humanisation des soins de santé et le contrôle de la souffrance d'un patient en phase terminale sont aujourd'hui médicalement possibles grâce à l'application correcte des principes de la soins palliatifsLes médicaments sont administrés conformément à un guide d'action basé sur des principes éthiques qui guident la prise de décision clinique.
La solidarité avec les malades en phase terminale et leurs familles consiste à les accompagner et à leur fournir des ressources de soins appropriées. Personne ne devrait avoir à affronter sa propre mort seul, sans l'aide indispensable d'autrui.
Cette solidarité implique dites non à la négligence, au désintérêt et à l'oubli. C'est dire oui à la proximité, à la chaleur humaine, à la fourniture de soins de qualité. C'est aussi dire oui à l'allègement de la souffrance sociale.
La non-malfaisance découle de l'éthique hippocratique avec le connu, principe de Primum non nocare. Ne jamais nuire à l'être humain souffrant est une condition préalable à toute intervention médicale.
Il s'agira de vérifier que le diagnostic de terminalité est correct et d'éviter les mesures médicales qui ne permettront pas d'atteindre les objectifs souhaités.
Elle exige que les mêmes solutions soient proposées à tous les patients. Garantir les droits des malades en phase terminale et de leurs familles sans discrimination..
Pour ce faire, il faudra vérifier l'adéquation de :
Les individus doivent être traités comme des personnes autonomes et les personnes dont l'autonomie est diminuée doivent être prises en charge. Une façon de respecter l'autonomie est de promouvoir en pratique la participation du patient et de sa famille à la prise de décision.
Qu'est-ce que cela implique ?
Il s'agit de ne pas nuire. Maximiser les avantages possibles et minimiser les inconvénients possibles. Les soins palliatifs procèdent à une analyse objective des bénéfices et des risques et appliquent un plan de soins multidisciplinaire complet. Et ils appliquent la sédation finale, lorsque cela est nécessaire, selon un protocole. éthiquement correct.
À la lumière de ce qui précède, je considère que :
Premièrement, qu'il est d'une importance vitale de sensibilisation à tous les niveauxL'aspect médical, sanitaire, social, familial et individuel différence entre "soins palliatifs et euthanasie".
Deuxièmement, qu'il est d'une importance vitale naturaliser et humaniser la transe finale de l'existence, en respectant la dignité de la personne dans chaque cas particulier. Le moment le plus important dans la vie d'une personne est le moment de la mort.
Troisièmement, l'introduction de la loi sur l'euthanasie, dont l'application est sujette à des erreurs et des malentendus, est inacceptable. Et pourtant il est urgent qu'une loi sur les soins palliatifs soit introduite le plus rapidement possible.
Ana María Álvarez Silván, docteur émérite HUVR.