Rosemberg Augusto Franco Barrera est un séminariste du diocèse de Santa Rosa de Lima au Guatemala.
"Cela fait 5 ans que je suis entré au séminaire chez moi, je me souviens très bien qu'avant d'y entrer, je suis passé par une période de nombreux doutes. Je travaillais dans une école en tant qu'instituteur, mais je n'ai jamais cessé d'aller à la messe et de participer à un groupe de jeunes. Un jour, alors que je visitais le Saint-Sacrement, j'ai rencontré mon ancien professeur d'anglais à l'extérieur, et il était tellement surpris que j'aille à l'église, le pauvre homme, peut-être que je me comportais si mal qu'il trouvait étrange que j'aille rendre visite à Jésus.
Ce professeur m'a dit : "Que dites-vous à Jésus dans la prière ?" Je lui ai répondu, très embarrassée, "rien, je ne sais pas quoi lui dire, je le vois simplement", et il m'a dit "dis-lui, Jésus, aide-moi à tomber plus amoureux de Toi". Depuis ce jour, ma prière commence et se termine toujours comme ceci. Cela m'a aidé à entendre plus clairement l'appel de Dieu.
Le temps a passé et par le biais de Facebook, j'ai écrit à mon curé de paroisse sur ce que je commençais à ressentir et que je ne voyais pas clairement et c'est ainsi qu'est né l'accompagnement de ma vocation, depuis que je suis enfant je ressentais clairement cet appel, je jouais même à célébrer la messe, mais je pensais que c'était une illusion d'enfant, mais le Seigneur avait tout préparé pour moi.
En 2015, je suis entré au Grand Séminaire National de l'Assomption, où j'ai commencé ma formation. Je dois dire que je suis très reconnaissante envers ma mère, car c'est elle qui m'a rapprochée de Dieu dès mon plus jeune âge. En elle, j'ai vu et je vois toujours le grand amour que Dieu me donne, parce qu'elle s'est toujours donnée à Lui. Je me souviens de la première grâce que Dieu m'a donnée alors que j'étais au séminaire, que mon père puisse aimer la foi catholique et Marie Très Sainte.
En 2018, j'ai terminé mes études philosophiques, et c'est cette année-là que mon évêque m'a invité à faire mes études à l'université de Navarre et ma formation au CIE Bidassoa. Je ne nie pas que j'ai eu très peur au début à l'idée de quitter ma famille et mon pays, ce qui m'a fait penser qu'il valait mieux dire non, mais j'ai vu dans cette invitation un appel de Dieu à faire plus confiance à ses plans et moins aux miens, alors j'ai dit oui à mon évêque.
Comme le dit l'Évangile, "à qui on donne beaucoup, on demande beaucoup" et c'est avec cette conviction que je suis venu, mais surtout dans mon cœur, il y a toujours eu ce grand désir de sainteté. Bien sûr, je ne suis pas un saint, j'ai encore un long chemin à parcourir, mais ici à la maison, à la Bidassoa, on nous rappelle toujours qu'il est possible d'être un saint à partir de l'ordinaire. En étant ici, je me sens très aimé. Je peux voir la richesse de l'Eglise représentée dans les visages de mes frères, je vois l'universalité de l'Eglise et dans le soutien des bienfaiteurs l'amour et la charité du saint peuple de Dieu, cela me motive à continuer à répondre de manière plus généreuse au Seigneur".