Mon Carmelo Marcaida est un séminariste du diocèse de Masbate, aux Philippines. Il est issu d'une famille catholique, qui a toujours assisté à la messe, prié le chapelet et célébré la parole chaque dimanche.
"Je suis entré au petit séminaire juste après mes années d'école primaire, à l'âge de 12 ans.
La vérité est que je n'avais aucune idée de l'existence d'un séminaire auparavant. Je ne savais pas ce qu'était un séminaire jusqu'à ce que le curé de ma paroisse m'annonce qu'il y aurait un examen pour ceux qui voulaient entrer au petit séminaire, et que le diocèse recherchait des jeunes garçons qui voulaient devenir prêtres.
J'ai commencé à demander à mes parents si je pouvais passer l'examen pour entrer au séminaire. Ce fut une véritable surprise pour mes parents car ils n'avaient jamais imaginé que je pourrais entrer au séminaire.
Je suis entré au séminaire sans avoir la vocation d'être prêtre. Je n'étais pas très clair, je pense que je voulais juste voir la vie au séminaire, juste par curiosité.
Alors que mes compagnons étaient très clairs : ils voulaient être prêtres. Je ne savais pas quoi faire.
J'ai eu des moments difficiles au séminaire. J'avais 12 ans, je ne savais pas comment laver mes vêtements, nettoyer ma chambre ou faire mon lit. Je repense avec joie à ces quatre années passées au petit séminaire.
J'ai appris beaucoup de choses et j'y ai découvert ma vocation à la prêtrise. J'ai découvert que Dieu m'appelait à être prêtre.
J'avais 15 ans lorsque j'ai ressenti l'appel du Seigneur. J'étais très jeune. J'avais très peur. Je ne savais pas comment répondre à cet appel à la prêtrise. Dans ma prière, j'ai donc dit au Seigneur : "Rends tout cela clair pour moi, Seigneur, rends tout cela clair pour moi. Je suis très jeune, je ne sais pas quoi faire. Mais j'ai senti votre appel, aidez-moi à y répondre".
Après le petit séminaire, j'ai décidé de continuer.
Mes années d'études de philosophie ont été parmi les meilleures années de ma vie. Ma vocation à la prêtrise commençait à grandir. Je commençais à comprendre l'appel du Seigneur.
Je me souviens parfaitement du jour où j'ai dit "oui" au Seigneur.
Un été, mon recteur m'a envoyé sur une île, très éloignée, sans électricité, sans rien. C'était très dur pour moi car je viens d'une grande ville et je n'étais pas habituée à vivre sans électricité. Le recteur m'y a envoyé pour être avec les gens pour prier, pour les accompagner, pour faire de la catéchèse, donner des cours de catéchisme pour les jeunes et les vieux et surtout pour célébrer la messe. Dans le village où j'étais, la messe n'est célébrée qu'une fois tous les deux mois.
Sur cette île, j'ai dit "oui" au Seigneur. J'ai constaté le besoin d'un prêtre dans mon diocèse. J'ai vu la soif du peuple pour les sacrements. Et qui suis-je pour dire NON à ce grand appel de Dieu à être son instrument pour apporter les sacrements à tous les peuples.
Après cette expérience, il était clair pour moi que j'allais devenir prêtre. Je suis rentré à la maison, très heureux. "
