Dans le La Toussaint nous nous réjouissons et traitons ceux qui sont morts dans la grâce de Dieu et qui sont déjà au ciel.
Le jour de la Toussaint, nous prions pour ceux qui sont encore au purgatoire, afin que, purifiés dès que possible, ils puissent jouir de la gloire céleste.
Ces deux célébrations nous invitent à réfléchir au mystère de la mort que Jésus lui-même a voulu assumer pour que nous puissions la vaincre.
Elle doit aussi nous faire réfléchir sur le destin final de notre vie : atteindre le bonheur ultime pour lequel vous nous avez créés (le paradis)Le véritable échec de l'enfer, ou le "remboursement" du purgatoire une fois dûment purifié. Il n'y a pas de place pour les sorcières ou les célébrations consuméristes comme Halloween importées des États-Unis. Nous célébrons la vie, pas la mort.
Au cœur de cette célébration se trouve la foi en la communion des saints que nous confessons à la fin du Credo.
"Puisque tous les croyants forment un seul corps, le bien de l'un est communiqué aux autres.... Il est donc nécessaire de croire qu'il existe une communion des biens dans l'Église.. Mais le membre le plus important est le Christ, car il est la tête....
C'est ainsi que le bien du Christ est communiqué à tous les membres, et cette communication se fait par les sacrements de l'Église" (St. Thomas, symb. 10) (Catéchisme, 947).
Nous ne sommes jamais seuls, Jésus-Christ et tous nos frères et sœurs dans la foi nous accompagnent et nous soutiennent.
Dans la communauté primitive de Jérusalem, les disciples persévéraient dans l'enseignement des apôtres, la communionLa fraction du pain et les prières (Ac 2, 42).
Communion dans la foi : La foi des fidèles est la foi de l'Église reçue des Apôtres, un trésor de vie qui s'enrichit lorsqu'il est partagé (Catéchisme, 949).
La multitude de ceux qui ont cru était d'un seul cœur et d'une seule âme, et personne ne considérait ce qu'il possédait comme sien, mais ils partageaient tout (Actes 4:32).
Communion de la charitéDans la "communion des saints" : Dans la "communion des saints". aucun d'entre nous ne vit pour lui-même, pas plus qu'aucun d'entre nous ne meurt pour lui-même. (Rom 14:7).
Si un membre souffre, tous les autres souffrent avec lui. Si un membre est honoré, tous les autres participent à sa joie. Or vous êtes le corps du Christ, et vous en êtes les membres, chacun pour sa part (1Co 12,26-27).
Le moindre de nos actes de charité profite à tous, dans cette solidarité entre tous les hommes, vivants ou morts, qui repose sur la communion des saints.
"Il existe une communion de vie entre nous qui croyons au Christ et qui avons été incorporés à Lui par le Baptême. La relation entre Jésus et le Père est le modèle de ce feu d'amour.
Et la "communion des saints" est une grande famille. Nous sommes tous une famille, une famille où nous essayons tous de nous aider et de nous soutenir mutuellement. Catéchèse du Pape François.
Comptons aussi sur l'intercession des saints. "Parce que ceux qui sont au ciel sont plus étroitement unis au Christ, ils affermissent toute l'Église dans la sainteté... ils ne cessent d'intercéder pour nous auprès du Père.
Ils présentent, par l'intermédiaire de l'unique Médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, les mérites qu'ils ont acquis sur terre... Leur sollicitude fraternelle est donc un grand secours pour notre faiblesse" (Vatican II, Lumen gentium 49).
Certains saints, à l'approche de leur mort, étaient conscients du grand bien qu'ils pouvaient continuer à faire depuis le Ciel : "Ne pleurez pas, je vous serai plus utile après ma mort et je vous aiderai plus efficacement que pendant ma vie" (saint Dominique de Guzman, mourant, à ses frères, cf. Jourdain de Saxe, lib 43).
"Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre" (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, verba) (cf. Catéchisme 956).
Invoquons tout particulièrement Marie, Mère du Seigneur et miroir de toute sainteté. Qu'elle, la toute sainte, fasse de nous de fidèles disciples de son fils Jésus-Christ, et qu'elle emmène les morts du purgatoire au Paradis le plus tôt possible. Amen.
Où y a-t-il de la place pour une célébration de la mort et non de la vie, des sorcières ? Dans nos vies, Halloween, ou quel que soit le nom qu'on lui donne sous toutes les latitudes, n'a guère de sens. Nous sommes des saints et nous prions pour nos morts.
M. Francisco Varo Pineda
Directeur de la recherche à l'université de Navarre.
Faculté de théologie. Professeur d'Écriture Sainte.