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21 août, 22

Sainte Isabelle, infante d'Aragon et reine du Portugal : la lumière d'une sainteté bienveillante

Dans l'église du Séminaire royal de San Carlos à Saragosse, les images de saints aragonais ou liés à la Compagnie de Jésus prédominent, car elles ont été taillées par des sculpteurs jésuites pour un temple qui est une apothéose du baroque. L'un des saints représentés est un saint de Saragosse qui a gagné le cœur des Portugais : la reine Isabelle, fille et petite-fille de Jacques Ier et Pierre III d'Aragon, et mariée au roi Dionis du Portugal.

Bien que les Cortes d'Aragon l'aient déclarée patronne du royaume en 1678, c'est à Saragosse que l'on trouve le plus de souvenirs et de références à cette sainte, née dans le palais de la Aljafería vers 1270. Contrairement à d'autres saints aragonais, aucune chapelle ne lui est dédiée à El Pilar ou à La Seo, mais l'église baroque monumentale de la Plaza del Justicia lui est consacrée. L'une des rues qui mène de cette place à l'une des artères les plus fréquentées de Saragosse porte également son nom : la Calle Alfonso.

Sainte Elisabeth

L'iconographie de l'Infante d'Aragon et Reine du Portugal se concentre essentiellement sur sa charité héroïque, dirigée principalement vers les pauvres et les malades. L'image de Saint Charles la représente avec une couronne royale et un manteau violet, un manteau tenu à deux mains et rempli de roses.

Le visage, dont la teinte va du blanc cassé au rosé, est un exemple d'expressivité baroque, une combinaison harmonieuse du sublime et de la simplicité. "Délicatesse" est le terme qui définit le mieux l'image. En effet, le répertoire hagiographique est riche en exemples de reines et de princesses charitables qui, interrogées par leurs parents ou leurs maris sur le contenu des plis de leur manteau, montrent des roses au lieu de pièces de monnaie ou de nourriture destinées aux pauvres.

A cela, il faut objecter qu'aucune légende ne peut mettre en doute les témoignages de la charité d'Elisabeth, expression de sa foi dans l'identification de ceux qui ont besoin d'aide. patients con Cristo. Una santa que, como otras, fue una verdadera madre de misericordia.

Épines et roses

Une cinquantaine d'années avant Jésus-Christ, le livre de la Sagesse (1, 8) brossait le portrait d'une époque où le bonheur consistait à être couronné de roses avant qu'elles ne se fanent. Mais les roses ont toujours des épines, et il en va de même pour la vie.

Ces épines n'ont pas été épargnées à la douce, gentille et intelligente reine Elizabeth. Son manteau de roses déployé est une image de sa propre vie. Notez, cependant, que le manteau montre les roses, et non les épines.

Et c'est que le Christian ne cache pas la réalité de la vie mais lui donne un nouvel accord : le surnaturel, pour l'authentique. Vie chrétienne est celle de l'identification au Christ.

La dévotion aux saints est éclairée par la considération qu'ils sont d'autres Christs. Sans les saints, le Christianisme devient plus inaccessible. Enlevez les saints et les prophètes, et il nous reste le Dieu spectateur et immobile des philosophes.

Santa Isabel de Portugal Aragón

Santa Isabel de Portugal, ruega por la paz en nuestros países. Es patrona de los territorios en guerra.

Sainte Elisabeth : lumière d'une sainteté bienveillante

Un saint aragonais du XXe siècle, saint Josémaria Escriva, a un jour évoqué la sainte reine en ces termes : "Cette sainteté bienveillante d'une infante d'Aragon, la reine Isabelle du Portugal, dont le passage dans le monde fut comme un semis lumineux de paix entre les hommes et les peuples".

No cabe un prodigio mayor de síntesis en estas elogiosas palabras. Frente a una “santidad” rigorista y antipática, tenemos aquí un ejemplo de naturalidad, una demostración de que la santidad también puede habitar en los palacios y moverse con soltura en banquetes, audiencias y visitas.

En la feria de las intrigas y las mezquindades, la santidad resulta posible si se mueve al compás de la presencia de Dios.

Esa presencia se alimentaba en la piedad de Isabel, en el rezo de los salmos y en la misa diaria. De ahí salía la fortaleza de alguien que, a semejanza de la Esther bíblica, bien habría podido decir: “Mi Señor y Dios,  no tengo otro defensor que Tú” (Est 4, 17).

Son mari, le roi Don Dionis, semblait souvent plus intéressé par les galanteries des troubadours que par les affaires du gouvernement. Ses infidélités permanentes étaient de notoriété publique, mais Isabella se taisait et changeait souvent de conversation ou se retirait dans la chapelle du palais lorsque les langues déchaînées des courtisans cherchaient à la tourmenter avec les dernières nouvelles de la "vie galante" de son mari.

Sufría también la reina con el odio acumulado de su hijo Alfonso hacia su padre, pues éste daba muestras de preferencia hacia sus hermanos bastardos.

La reina acudiría  a un llano, cerca de Lisboa, para evitar el choque entre los ejércitos de su esposo y su hijo, y aunque consiguió evitarlo, sería recluida por orden real tras los muros de la fortaleza de Alenquer, por la injusta sospecha de que ella misma había fomentado la rebelión de Alfonso. Saldrá de allí, no obstante, para asistir a don Dionís en su lecho de muerte en 1325.

C'est alors que le roi lui-même rappelle à Alphonse que la reine est deux fois sa mère, car elle lui a donné sa vie dans les larmes et les prières. Isabelle ira à la rencontre de Dieu en 1336 à Estremoz, dans la chaleur et le labeur de l'été alentejane, en allant s'interposer entre les armées opposées de deux Alphonse : son fils Alphonse IV de Portugal et son petit-fils Alphonse XI de Castille.

Sainte Elisabeth : Reine de la Charité

Elle fut aussi l'artisan de la paix, car les béatitudes nous montrent le portrait des imitateurs du Christ, et appellent les artisans de la paix des enfants de Dieu (Mt 5,9).

Seuls ceux qui sont remplis de Dieu ont la paix et sont en mesure de la transmettre. La paix vient souvent aussi de cette sainteté bienveillante, bien que souvent mal comprise, qui voit dans les autres d'autres enfants de Dieu.

Antonio R. Rubio Plo, Diplômé en histoire et en droit. Écrivain et analyste international.
@blogculturayfe / @arubioplo