
Le site Monsieur Christian Hallak, prêtre maronite du diocèse de Beyrouth qui étudie aux Facultés ecclésiastiques de l'Université de Navarre Grâce aux partenaires, bienfaiteurs et amis de la Fondation CARF, il est pleinement convaincu que la visite du pape Léon XIV dans son pays, après son passage en Turquie, apportera espoir et avenir à son peuple.
Son regard exprime à la fois la nostalgie de retourner dans son pays et la responsabilité de continuer. en formation afin de pouvoir un jour mieux servir son pays. Depuis l'Espagne, il suit avec émotion toutes les informations concernant la visite du pape Léon XIV en Turquie et au Liban, du 27 novembre au 2 décembre. «La visite du pape apportera beaucoup d'espoir», affirme-t-il avec conviction.
Dans un contexte difficile pour son pays, la voix du pape sera, selon lui, une voix prophétique, qui rappellera au pays cinq points essentiels :
Au Liban, la visite apostolique du pape Léon XIV est vécue comme un événement historique. Pour Don Christian, l'arrivée du Souverain Pontife au milieu des guerres régionales, de la crise économique et d'une blessure sociale encore ouverte, est une lumière qui traverse les ténèbres : « Les Libanais, chrétiens et musulmans, considèrent votre visite comme un message d'espoir, de paix et de bénédiction en cette période extrêmement difficile. ».
Il ajoute un élément qui lui semble essentiel : «rien n'est le fruit du hasard, mais résulte de la providence divine, qui a permis que la situation en soit arrivée là et à ce moment précis de l'histoire du Liban.
À son arrivée, le pape sera accueilli par le Président Joseph Aoun, catholique maronite, ce qui, pour le père Christian, constitue une preuve de la participation historique de cette communauté à la vie politique du pays.
Malgré la crise, la présence des catholiques reste active et fructueuse. Au Liban, cohabitent six communautés catholiques: Maronites, Latins, Grecs catholiques, Siro-catholiques, Chaldéens et Arméniens catholiques. Toutes gèrent des écoles, des universités, des hôpitaux et des services sociaux qui soutiennent le pays même lorsque tout semble s'effondrer.
« La présence chrétienne, déclare le père Christian, reste vivante, enracinée et engagée à préserver sa mission dans la société. ».
Cependant, au-delà de la politique, le peuple attend un geste de proximité et de réconfort. La visite de Léon XIV ne sera pas seulement un acte protocolaire, mais une étreinte spirituelle à une nation qui se trouve depuis trop longtemps au bord du précipice.
Né et formé au sein de l'Église maronite, le père Christian a été ordonné prêtre le 28 juin 2020, par l'imposition des mains de Mgr Boulous Abdel Sater. Son parcours a débuté au séminaire patriarcal maronite de Ghazir, après avoir terminé ses études secondaires à l'école Saint-Joseph de Damas. Il a ensuite poursuivi ses études supérieures à l'université Saint-Élie de Damas, où il a obtenu une licence en théologie. Il a ensuite été ordonné diacre le 28 juin 2019, par l'imposition des mains de Mgr Antoine Choucaï, évêque auxiliaire de Damas. formation théologique à l'Université du Saint-Esprit de Kaslik. Il a ensuite exercé son ministère dans des paroisses, des établissements scolaires et divers domaines pastoraux, en particulier auprès des enfants et des jeunes, un domaine qui reste sa priorité.

Il réside actuellement en Espagne grâce au soutien de la Fondation CARF, et suit actuellement un cursus de licence en Moralité fondamentale au sein des facultés ecclésiastiques de l'université de Navarre. Il le fait avec le désir de retourner ensuite au Liban avec une formation plus solide : « Ce que j'étudie, explique-t-il, enrichira ma mission éducative et pastorale auprès des jeunes et des enfants ».
Lorsqu'il évoque son église, le père Christian le fait avec une tendresse filiale. Il appartient à la Église maronite, une Église catholique orientale en pleine communion avec Rome, héritière de la liturgie syro-antiochienne.
Son identité s'est forgée dans la rudesse des montagnes libanaises, où ses moines et ses fidèles ont résisté à des siècles d'isolement, de guerres et de persécutions. Cette histoire a marqué un tempérament spirituel qui lui est propre : ascétique, contemplatif et enraciné dans l'espoir, une caractéristique qu'il insiste pour souligner.
« L'Église maronite, explique-t-il, se distingue par l'importance qu'elle accorde à la Encarnación, pour son amour profond envers les saints, en particulier saint Maron et saint Charbel, ainsi que par une spiritualité empreinte de fermeté et de persévérance. Sa liturgie, qui combine le syriaque et l'arabe, est riche en symboles et en esthétique, reflétant des siècles de foi vécue dans des circonstances extrêmes.
Monsieur Christian évoque la figure de Saint Maron, fondateur spirituel des Maronites, dont la vie dans les montagnes, soutenue par la prière et l'austérité, est devenue un modèle de résistance et de fidélité. « Saint Maron a enduré les difficultés du climat et de l'isolement. Il est resté ferme dans la foi et cette fermeté nourrit notre identité maronite.

Monastère de Saint-Maron, lieu de pèlerinage pour des millions de personnes
Parmi les lieux les plus attendus du voyage, le pape se rendra dans une banlieue rurale de Beyrouth, au nord de Jbeil, où se dresse le monastère Saint-Maron à Annaya, berceau de millions de Pèlerinages chaque année.
Annaya est un paysage de collines verdoyantes d'où l'on aperçoit la côte, un environnement qui enveloppe le visiteur d'un calme presque surnaturel. Le pape Léon y visitera l'ermitage de Saint Charbel, un petit sanctuaire où le saint vécut dans l'austérité et où repose aujourd'hui son corps intact.
« Annaya, explique le père Christian, est un lieu de pèlerinage mondial. Des chrétiens de tous les rites s'y rendent, mais aussi des musulmans qui implorent son intercession avec une foi simple et sincère. » Dans ces montagnes, la diversité religieuse n'est pas un obstacle, mais un témoignage vivant d'une spiritualité partagée.
Les miracles de Saint Charbel
De plus, le pape se rendra à la grotte où est enterré Saint Charbel, moine chrétien canonisé par Paul VI, à qui l'on attribue plus de 29 000 miracles de guérison documentés médicalement et spirituellement, dont beaucoup sont accompagnés de rapports comparatifs avant et après la guérison.
« Il n'y a aucun saint au Liban qui soit vénéré par autant de fidèles que saint Charbel Makhlouf. Ce qui est remarquable dans ces faits, ce n'est pas seulement leur nombre, mais le fait qu'il s'agisse de miracles accomplis sur des personnes de différentes religions. Beaucoup sont des guérisons inexpliquées de cancers, de maladies neurologiques ou de paralysies. Elles s'accompagnent souvent d'un profond renouveau spirituel », explique ce prêtre maronite.
Le père Christian insiste sur le fait que le véritable miracle n'est pas seulement physique : « Il ne s'agit pas ici d'une simple guérison du corps. Le plus grand miracle est l'amour et le pardon. ». Chaque miracle nous rappelle que Dieu est avec nous.

Un souhait pour votre peuple et une prière pour le Pape
À la fin de la conversation, le père Christian exprime ses sentiments dans un message qui résume ce que cette visite représente pour lui et pour tous les Libanais : « En tant que fils de l'Église maronite, J'ai bon espoir que cette visite apportera un nouveau souffle de réconfort à notre peuple. et je souhaite que ce soit une impulsion spirituelle qui nous rappelle que l'espoir ne déçoit jamais.
Il exprime sa gratitude pour la proximité du Pape en ce moment délicat et élève une prière pour la protection des saints du Liban : saint Maron, saint Charbel, sainte Rafqa, saint Naamatallah et tant d'autres qui ont illuminé la terre libanaise, afin qu'ils continuent à protéger le Saint-Père dans sa mission et accompagnent chaque étape de sa future visite.
«Que son intercessions protègent également notre pays, renforcent son peuple et maintiennent l'espoir vivant au milieu des défis auxquels nous sommes confrontés. Avec la grâce de Dieu et avec la protection de nos saints, nous sommes convaincus qu'une nouvelle ère de paix, d'unité et de renouveau s'ouvrira pour tout le Liban.
Dans les paroles de M. Christian, on perçoit que cet espoir n'est pas une idée théorique ou un vague désir : il s'agit d'une certitude qui émerge de la foi de son peuple, une foi qui reste vivante dans les montagnes, dans les monastères, dans les rues de Beyrouth et dans chaque Libanais qui attend du réconfort.
Marta Santínjournaliste spécialisé dans la religion.
Le jeudi 27 novembre 2025, dans la matinée, il arrivera dans la capitale Ankara.
Il arrivera au pays du cèdre le 30 novembre et retournera à Rome le 2 décembre, après une visite préalable en Turquie du 27 au 30 novembre.
L'objectif de ce voyage sera de promouvoir le dialogue et l'unité entre tous les chrétiens, et d'encourager le dialogue interreligieux dans une région du monde complexe, riche en histoire et marquée par des tensions actuelles.