"Je suis Simon John Nyanda, séminariste en quatrième année de théologie à l'Université de Navarre, je viens de l'archidiocèse tanzanien de Mwanza, et je vis et reçois ma formation à Bidassoa.

Ma vocation a une histoire intéressante. Lorsque j'étais enfant, mon père était très proche de la politique et de l'homme politique le plus influent de ma région à l'époque, celui que l'on appelait Samamba le buffle. Un jour, j'ai demandé à mon père pourquoi il ne briguait aucun poste politique... et il m'a répondu que c'était parce qu'il n'avait pas beaucoup étudié lorsqu'il était enfant, et il a insisté sur le fait que je devais étudier dur pour devenir un grand politicien.

En fait, je me suis intéressé à la politique tout au long de ma vie. À l'école, je me suis bien débrouillé, notamment en défendant certains de mes camarades de classe qui briguaient des postes à l'école..... Mon père, voyant que je réussissais bien à l'école, a décidé de m'envoyer dans une école catholique du diocèse de Bunda, où j'ai étudié pendant quatre ans.

Mais ils donnaient une bonne éducation dans l'Église, c'est pourquoi mon père m'y avait envoyé. Mes amis étaient des enfants d'hommes politiques, car les oiseaux de la même espèce volent ensemble ; nous rêvions d'être plus tard de grands hommes politiques... quel plaisir nous avions.

Ma grand-mère a été baptisée par un prêtre que les gens appelaient le bon, l'actuel évêque du diocèse de Musoma, Mgr Musonganzila. J'avais neuf ans en 2006. Ma mère, ma grand-mère et beaucoup d'autres femmes touchées par le bon prêtre de la paroisse ont également été baptisées. L'année suivante, nous (les enfants) avons également demandé à être baptisés, et nous l'avons été en 2007 avec mes jeunes frères et sœurs et mes cousins. Mon père ne voulait pas être baptisé, car il était scandalisé par le mauvais exemple de certains de nos frères (protestants) qui ne travaillaient pas et se consacraient uniquement à la religion, menant ainsi une vie quelque peu dénuée de sens.

Mais la figure du prêtre m'a semblé surprenante et m'a fait me demander s'il pouvait s'agir de n'importe qui, comme moi aussi. J'ai interrogé des amis et des prêtres qui m'ont répondu par l'affirmative. J'ai donc commencé à envisager ma vocation plus sérieusement, petit à petit, en parlant d'abord avec mon père, qui ne l'a pas acceptée parce qu'elle ne correspondait pas à ce qu'il attendait de moi.

Je l'ai ensuite expliqué à mon curé, puis au directeur des vocations du diocèse et enfin à l'évêque.... Grâce à Dieu, je suis entré au séminaire et mon père l'a pris avec joie à l'époque.

Je suis très reconnaissant à tous ceux qui nous soutiennent de diverses manières dans notre vocation de prêtres, parce qu'en eux et avec eux, Dieu prend soin de nous.... Quelle joie de servir nos frères et sœurs de notre vivant ! La récompense au ciel est immense. Je prie pour vous. Je vous remercie. ????????